Créer une entreprise sans argent en France

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De nombreux entrepreneurs souhaitent créer une entreprise sans argent en France. Cela est-il possible ? Un tel projet peut-il être viable ? Le monde de l’entreprise fait souvent penser aux grandes multinationales telles que Microsoft, Facebook, Apple ou encore IBM, mais les entreprises sont pourtant beaucoup plus nombreuses et l’essor des start-up ces dernières années en est la preuve. De nombreux porteurs de projets se lancent dans l’aventure entrepreneuriale avec des projets évolutifs et n’espèrent qu’une chose : percer afin de développer leur « bébé » ! Pour autant, démarrer un tel projet sans argent est-il véritablement raisonnable et quelles sont les précautions qui devront être prises par l’entrepreneur dans un tel cas ? Nous vous répondons !

Quels sont les coûts liés à la création d’une entreprise en France ?

Si vous souhaitez créer votre entreprise en France, il est tout d’abord conseillé de faire appel à un avocat pour vous accompagner. Ce professionnel du droit pourra vous guider dans votre projet de création de société et vous apporter tous les conseils utiles. La plupart des chefs de projet délèguent d’ailleurs entièrement la création d’une société à leur avocat afin de se préoccuper essentiellement du cœur de leur projet.

La première difficulté pour créer une société sans argent provient du coût minimal des formalités liées à la création de l’entreprise. En effet, outre l’exception de l’entreprise individuelle dont la création est gratuite et résulte d’une simple déclaration à l’Urssaf, la création d’une société impose des frais administratifs et de publicité légale minimum.

Quelle que soit la forme choisie (société par actions simplifiée SAS, société à responsabilité limitée SARL, société en nom collectif SNC), la création d’une société demande toujours une centaine d’euros de frais administratifs et environ 190 euros de frais d’annonce légale. À ces frais, s’ajoutent une éventuelle immatriculation supplémentaire, à la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) par exemple. Les honoraires de votre conseil (votre avocat, par exemple) sont aussi à prendre en compte dans le budget de départ de l’entreprise.

Quels sont les frais annexes liés au démarrage de l’entreprise ?

Les frais d’avocat, de publicité légale et les frais administratifs ne sont pas les seuls coûts à prendre en compte dans le cadre du lancement d’une entreprise. En effet, tout projet entrepreneurial a besoin d’un minimum de trésorerie pour fonctionner. Il en est ainsi des frais de domiciliation, qu’il s’agisse d’une simple boite aux lettres ou du loyer d’un local commercial. Les frais d’internet, de téléphonie, d’informatique, d’achat de matériel sont également à prendre en compte ainsi que les divers abonnements de service (assurance multirisque professionnelle, outils professionnels).

Si l’entreprise embauche des salariés, l’employeur devra bien évidemment faire l’avance des premiers salaires… Idem concernant l’achat d’un stock destiné à être transformé ou revendu. Il est donc difficile de concevoir la création d’une entreprise sans argent puisque les premiers coûts de fonctionnement, ceux qui précèdent l’encaissement des premiers clients, doivent nécessairement être avancés par l’entrepreneur.

Comment démarrer son entreprise avec le minimum de capital possible ?

Le défaut de capital ne doit cependant pas être un frein aux porteurs de projets qui sont motivés pour lancer leur propre société et qui souhaitent que celui-ci fonctionne. Les coûts énumérés ci-dessus sont absolument inévitables et sont requis sous peine d’échec du projet. Les frais d’avocat liés à la création de l’entreprise et aux nombreux conseils lors du démarrage de cette dernière ne peuvent en aucun cas être évités car ces premières prestations permettent de créer un projet et une structure solide et durable.

En revanche, le capital social de l’entreprise peut ne pas être libéré entièrement dès la création de cette dernière. Les banques peuvent en outre, au travers du cautionnement du dirigeant, apporter un appui financier par le biais d’un crédit professionnel dès le démarrage de l’entreprise. Dans certains cas, les communes, départements, régions, voire institutions européennes, peuvent également participer au financement du projet.

Enfin, la technique du crownfunding permet également de réunir les fonds nécessaire au démarrage du projet afin de laisser à l’entrepreneur de bonnes chances de pouvoir développer rapidement son projet et réussir ce dernier.