Avec les avancées technologiques, la connexion internet s’est avérée comme un indispensable pour professionnels et particuliers. Si internet est accessible via plusieurs moyens, la fibre optique assure la rapidité de transport des données, garantissant la connexion internet à très haut débit. En 2013, l’État a lancé le Plan France Très Haut Débit afin de couvrir le territoire en très haut débit, avec 80 % de fibre optique à l’horizon 2022. Un plan de relance a été décrété avec pour but de favoriser la généralisation de la fibre optique jusqu’au consommateur d’ici à 2025.
Le matériel nécessaire à l’installation de la fibre optique
La fibre optique est un support physique conçu pour transporter des données sur de longues distances à très haute vitesse. Pour vous servir de la fibre optique, votre maison doit être raccordée au réseau. À cette fin, plusieurs dispositifs sont utilisés. Votre domicile doit notamment être doté :
- d’un DTIo (Dispositif de Terminaison Intérieur Optique), aussi appelé PTO (Point de Terminaison Optique) se présentant comme un boîtier et qui doit être installé dans un local technique ; c’est ce qui reçoit le câble optique ;
- d’une prise optique ;
- d’une box de fibre optique qui assure le partage de connexion entre tous les appareils en convertissant le signal lumineux en signal électrique.
Pour établir la connexion entre le réseau et votre maison, l’opérateur déploie un boîtier pouvant alimenter 3 à 10 logements et le câble optique. Pensez à découvrir Fuzion Equipements pour connaître tous les équipements qu’il vous faudra à la maison pour avoir la connexion via le FttH (Fiber to the Home). Le raccordement à la fibre optique est généralement souterrain. Lorsque cela n’est pas possible, l’opérateur établit un réseau aérien pour faire passer la fibre. Cette méthode est plus complexe et plus coûteuse que l’autre.
Fibre optique : la catégorisation des zones sur le territoire
Le territoire a été divisé en deux zones dans le cadre du déploiement de la fibre optique.
Les zones très denses
Les zones très denses (ZTD) sont formées par de très grandes villes françaises, du point de vue de la population. On y trouve naturellement des villes comme Paris, Lyon, Lille, Nice, Bordeaux, Marseille, Montpellier, Grenoble, Nantes, Toulouse, Nancy, Clermont-Ferrand, etc. Dans les ZTD, chaque opérateur effectue le déploiement de la fibre optique grâce à son propre réseau. Il relie les maisons à son réseau national via son NRO (Nœud de Raccordement Optique). Il a la possibilité de louer à des concurrents l’accès à son réseau.
Les zones moins denses
Lees zones moins denses (ZMD) sont constituées par les communes n’appartenant pas aux ZTD. Dans les ZMD, le déploiement de la fibre optique est moins rentable pour les opérateurs. En effet, ils se voient contraints de mutualiser leurs investissements pour mettre en place des réseaux communs.
Par exemple, Orange et SFR collaborent pour fournir la fibre dans les ZMD, alors que Free fait de l’hébergement dans les NRO d’Orange. Bouygues Telecom a également noué un partenariat avec Orange. Dans certaines localités des ZMD, les collectivités locales s’impliquent activement dans le déploiement de la fibre optique. La raison est que les opérateurs privés hésitent à s’y installer.
Les étapes du déploiement de la fibre optique
Le déploiement de la fibre optique se fait de façon horizontale puis de façon verticale.
Le déploiement horizontal
Le déploiement horizontal consiste pour l’opérateur à relier son NRO à un point de mutualisation proche du client. Le NRO comprend un OLT (Optical Line Termination) qui est en mesure de recevoir des milliers de câbles. Dans la plupart des cas, le déploiement se fait suivant une architecture PON (Passive Optical Network) correspondant au point-à multipoint.
Cela permet d’alimenter plusieurs maisons en FttH sans devoir tirer la fibre entre le NRO pour l’acheminer vers chaque logement. Cette technique sert à fournir de la fibre optique à plus de 120 abonnés via un PEE (Point d’Éclatement et d’Épissure). Dans de rares cas, l’alimentation des maisons est assurée selon l’architecture P2P (point à point). Chaque logement est alors doté de sa fibre optique qui est raccordée au NRO.
Le déploiement vertical
La deuxième étape du déploiement de la fibre optique correspond au déploiement vertical. Cela consiste à mettre en place un PM (Point de Mutualisation) à partir duquel la fibre est tirée vers les logements. Selon les localités, le PM peut se situer dans le logement de l’abonné, dans l’espace public à plusieurs centaines de mètres de celui-ci ou dans le nœud de raccordement optique. On parle de PMI (Point de Mutualisation d’Immeuble) lorsque ce point couvre plus de 12 logements dans les ZTD. Dans ce cas, il se présente sous forme d’une armoire installée sous l’immeuble ou à l’intérieur.
Il y a également les PMR (Point de Mutualisation de Rue), les PMZ (Point de Mutualisation de Zone) et les PRDM (Point de Raccordement Distant Mutualisé). Un PM est obligatoirement mutualisé et donc accessible à tous les opérateurs. Pour acheminer la fibre optique d’un PM à votre logement, l’opérateur la fera passer par les canalisations montantes (conduits d’électricité, d’eau et autres). La fibre est reliée au Point de branchement optique à partir duquel chaque logement est alimenté via le Point de terminaison Optique.