Les bactéries et les micro-organismes pathogènes sont présents partout, notamment sur les surfaces de contact dans les hôpitaux. Comme c’est connu, ils peuvent présenter un risque pour la santé humaine. Aussi, il est important de s’en débarrasser rapidement. Si l’usage des antibiotiques permet d’éliminer les bactéries pathogènes responsables des maladies infectieuses, celui des produits antimicrobiens permet de neutraliser les agents incrustés partout. Comment agissent alors ces produits ?
Le point sur la technologie antimicrobienne
La technologie antimicrobienne regroupe l’expertise, le savoir collectif et les méthodes d’usage d’additifs pour fabriquer des produits protégés contre les microbes. Le terme antimicrobien décrit les substances pouvant réduire la présence de microbes, notamment les moisissures et les bactéries.
On distingue 4 principaux types d’additifs antimicrobiens :
- Les additifs à base d’ions zinc : à la fois un antibactérien et un antifongique
- Les additifs à base d’ions argent : conçus pour un large panel d’utilisations : les revêtements, les peintures, les textiles, les polymères…
- Les additifs organiques : ils regroupent les fongicides, les biocides phénoliques et les composés d’ammonium quaternaire.
- Les additifs à base d’ions cuivre : ils fournissent une protection antimicrobienne dans les applications pour l’hygiène et la conservation.
Quelle est l’efficacité réelle d’un produit antimicrobien ?
Les produits chimiques antimicrobiens (biocides) regroupent les fongicides, les désinfectants et les stérilisants. D’une façon générale, les biocides sont des molécules semi-synthétiques ou synthétiques ayant la capacité de tuer des cellules vivantes sur une intervalle de temps précise, mais uniquement sous certaines conditions et concentrations.
Les agents d’assainissement peuvent réduire le nombre de contaminants microbiens. Quant aux stérilisants, ils ont la capacité de détruire tous les types de microbes. Enfin, les fongicides peuvent éliminer les champignons pathogènes pour les animaux et les hommes, qui se trouvent sur les surfaces inanimées. De nos jours, de plus en plus de produits antimicrobiens sont dédiés à un usage domestique pour permettre aux particuliers de se protéger contre les agents pathogènes. L’exemple le plus probant est le gel hydroalcoolique qui est utilisé pour la stérilisation des mains, quand l’usage de l’eau et du savon n’est pas possible.
En milieu hospitalier, la lutte contre les bactéries est monnaie courante. D’ailleurs, en cette période d’épidémie, la société de désinfection du coronavirus Clean Zone Protect propose un produit antimicrobien pouvant neutraliser les virus et agents pathogènes sur les différentes surfaces.
La résistance antimicrobienne
Il existe des catégories de bactéries résistantes aux antimicrobiens. En effet, elles possèdent des mécanismes évolués qui sont les pompes d’efflux, la perméabilité de la membrane, l’inhibition enzymatique, l’altération des enzymes-cibles et l’altération de précurseurs-cibles de la paroi cellulaire. La résistance aux antimicrobiens peut survenir dès lors qu’un microorganisme subit des modifications rendant les médicaments utilisés pour soigner les infections inefficaces.
Lorsqu’un micro-organisme devient résistant à un produit antimicrobien, on le qualifie d’ultra-résistant. Cela peut être préoccupant car certaines infections bactériennes peuvent être mortelles. Or, des études ont démontré que c’est justement l’usage des antibiotiques et des produits antimicrobiens qui ont permis le développement des bactéries résistantes. Cela dit, cette résistance bactérienne est aussi favorisée par le mauvais usage des médicaments en médecine humaine.
En cas de résistance acquise, il sera plus difficile d’empêcher les bactéries et les germes de se propager. C’est ce qui explique d’ailleurs l’inefficacité des produits antimicrobiens dans certains cas. Il faut noter que la résistance aux antimicrobiens se différencie de la résistance aux antibiotiques. Cette dernière survient quand la bactérie réagit différemment au moment d’utiliser les antibiotiques prescrits pour traiter une infection bactérienne. En effet, elle devient inefficace dans ce cas.
La résistance antimicrobienne est un terme plus général qui couvre la résistance aux médicaments utilisés pour soigner des infections dues à d’autres types de micro-organismes (virus, parasites, champignons…).